Aria
L’adrénaline de la vitesse vient du plaisir de la perte de contrôle. Lorsque nous domptons cette vitesse, la sensation jubilatoire disparaît et tout semble lent alors que les limites raisonnables sont dépassées. Il faut donc continuer l’accélération pour trouver à nouveau l’état d’extase.
C’est une quête infinie jusqu’à s’en brûler les ailes. Le désir de sensation, la recherche d’un absolu l’emportent sur la sagesse. La démarche traduit un acte de bravoure car l’on perdra fatalement contre les lois physiques. Mais s’opposer à la règle du jeu pour quelques instants de fureur de vivre devient essentiel.
Se libérer de l’apesanteur, de ses contraintes, de ses règles d’ancrage, c’est atteindre un monde d’ivresse, accessible au cercle très fermé des explorateurs, des pilotes, des artistes, de celles et ceux qui ne comprennent la vie qu’avec frissons.
Aria est bien une ode au lyrisme du corps en mouvement, dans sa recherche d’absolu mais aussi dans l’abandon inexorable des autres et du monde qui l’entoure. Jusqu’à la chute.
Marquée dès sa plus tendre enfance par le monde de la compétition automobile, Jasmine Morand évoque aussi en filigrane le destin brisé des pionniers face à leurs obsessions.
Durée
Concept et chorégraphie : Jasmine Morand
Interprétation et collaboration chorégraphique : Fabio Bergamaschi
Scénographie : Neda Loncarevic
Création Lumière : Rainer Ludwig
Musique : Dragos Tara
Création Costume : Toni Teixeira
Crédit Photo : Céline Michel
Production : Prototype Status
Coproductions et partenariats : Oriental-Vevey, Théâtre Benno Besson – Yverdon-les-bains, Nuithonie-Equilibre – Fribourg, ADC Genève, Théâtre Paul Eluard (TPE) de Bezons, scène conventionnée d’intérêt national Art & Création – danse – France
Résidences : Dansomètre – Espace de création chorégraphique, Vevey
Soutiens : Canton de Vaud, Ville de Vevey, Fonds culturel de la Société Suisse des Auteurs (SSA), Loterie Romande.